La France, le territoire de Guyane et le Brésil renforcent leur coopération scientifique

Institutionnel 16 octobre 2024
La visite récente du Président Macron en Guyane puis au Brésil a permis de lancer les bases d’un renouveau de la coopération scientifique entre les deux pays. Le Cirad répond présent aux côtés des autres opérateurs français et guyanais de recherche. L’Amazonie est au centre de ce rapprochement, notamment la durabilité de ses territoires, la lutte contre la déforestation et la préservation de la ²ú¾±´Ç»å¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé.
Le Cirad partit prenante dans la relance de la coopération franco-brésilienne © A. Pereira
Le Cirad partit prenante dans la relance de la coopération franco-brésilienne © A. Pereira

© A. Pereira

Depuis plus de 40 ans, le Cirad développe un partenariat fort et diversifié avec le Brésil, géant agricole de la planète. C’est donc naturellement qu’il été associé à deux initiatives lancées fin septembre pour intensifier la coopération scientifique franco-brésilienne. Ces événements se sont tenus fin septembre dans le sillage des réunions du groupe de travail du G20 sur la recherche et l’innovation à Manaus, au cœur de l’Amazonie.

Un comité mixte pour soutenir la recherche

Ce comité mixte (Comix) interministériel a mis en avant quatre domaines de coopération clés : biodiversité et environnement, sciences sociales, santé et mathématiques et intelligence artificielle.
Avec un budget de 6 millions d’euros, la commission France-Brésil favorisera la réalisation de projets de recherche communs, notamment grâce à un appel d’offres conjoint entre l’Agence nationale de la recherche française (ANR) et son alter ego brésilien le Conselho Nacional de Desenvolvimento Científico e Tecnológico (CNPq).
« C’est une opportunité de nouveau levier de financement pour le Cirad, explique Pierre Marraccini, directeur régional du Cirad pour la région Brésil et pays du cône Sud. D’autant que le gouvernement brésilien fait preuve d’une volonté forte pour appuyer les états pauvres du pays, notamment en Amazonie où nous avons historiquement beaucoup de partenariat. »

Un centre franco-brésilien pour la biodiversité en Amazonie

L’Amazonie est justement au cœur de la seconde initiative : le lancement du Centre franco-brésilien pour la biodiversité amazonienne (CFBBA). Il unit les efforts de recherche des deux pays sur la durabilité de ce territoire unique, incluant la Guyane française et ses institutions de recherche. Il va ainsi jouer un rôle essentiel pour mieux comprendre les écosystèmes amazoniens, leurs interactions et l’importance de la biodiversité pour l’équilibre environnemental de ce bien commun mondial. 

Organisé virtuellement, le centre n’aura pas de siège physique. Il est dirigé par deux co-directeurs : Henrique Pereira, directeur de l’Institut national de recherche amazonienne (INPA/MCTI) et Gilles Kleitz, directeur délégué adjoint à la science et chargé des sciences de la durabilité de l’IRD.
Emilie Coudel, socioéconomiste au Cirad (unité de recherche « Savoirs, Environnement et Sociétés »), fait partie du comité scientifique du CFBBA dans lequel elle a la charge des thématiques des sciences humaines et sociales, de la bioéconomie et de l’agroécologie.
Des appels à projets devraient être lancés mi 2025 sur chacune des thématiques en cours de définition.

Le Cirad, catalyseurs de la coopération Sud-Sud

Cette relance des partenariats scientifiques entre les deux pays s’inscrit dans le cadre du . Pour Pierre Marraccini, « en plus de ses expertises de science et de développement sur le terrain, le Cirad a une carte particulière à jouer dans cette dynamique de coopération, notamment pour favoriser la coopération sud-sud qui pourrait compter sur notre vaste réseau de partenaires d’Afrique, d’Asie, du Pacifique et du reste de l’Amérique latine. »