Visite de l’IRAD Cameroun au Cirad Paris, le 6 avril 2023

11/04/2023
C’est dans le cadre de la semaine de la Science camerounaise en France et de la visite d’une importante délégation, conduite par la Ministre de la Recherche et Scientifique et de l’Innovation Technologique (MINRESI), que l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement du Cameroun (l'IRAD), a souhaité rencontrer les instituts de recherche agricole, Cirad et INRAe, et ceux de la formation agricole, AgroParisTech (APT) et Institut Agro de Montpellier (IAM), afin de renforcer les coopérations en cours et explorer de nouvelles thématiques et opportunités de projets.
Elisabeth Claverie de Saint Martin entourée des représentants INRAe et de la délégation de l'IRAD © M.-L. Pouxviel
Elisabeth Claverie de Saint Martin entourée des représentants INRAe et de la délégation de l'IRAD © M.-L. Pouxviel

Elisabeth Claverie de Saint Martin entourée des représentants INRAe et de la délégation de l'IRAD © M.-L. Pouxviel, Cirad

La présidente-directrice générale du Cirad, Mme Elisabeth Claverie de Saint Martin, a accueilli la délégation de l’IRAD composée du directeur général de l’IRAD, le Dr Noé Woin, et de deux de ses collaborateurs, Dr Hortense Mafouasson, cheffe du département productions végétales et Dr Georges Ngando, chef de la cellule de coopération. Les échanges qui ont suivi le mot de bienvenue de la PDG ont associé, en présentiel ou virtuel, les représentants de l’INRAe (Ségolène Halley des Fontaines), d’APT (Alexandre Péry), de l’IAM (Jean-Luc Bosio), outre des représentants de la DG-DRS et des Départements scientifiques (Bios et Persyst) du Cirad, et le directeur régional du Cirad pour l’Afrique centrale.

La collaboration avec l’IRAD est ancienne, aujourd’hui axée sur deux dispositifs de recherche en partenariat, en agroforesterie (DP AF Cameroun) et sur la gestion des forêts d’Afrique centrale (réseau R2FAC), et de multiples projets liés. Les objectifs globaux visent la promotion d’une agriculture durable, résiliente aux changements climatiques (cacao, coton, manioc, plantain, autres systèmes de culture) et l’aménagement durable, inclusif et territorial, des forêts. La page de présentation du Cameroun complète ce sujet. 

Dans ce cadre,  l’IRAD souhaite, avec le concours du Cirad et de l’INRAe,  renforcer ses approches et son expertise, notamment en matière de transition écologique et d’innovation technologique (outils de l’agriculture numérique, notamment). Le projet, porté par le Cirad et l’INRAe et qui associe l’IRAD, doit pouvoir y contribuer. D’autres projets structurants démarrent et sont au cœur de ces préoccupations. Ainsi pour les projets européens CANALLS et INNOVACC. L’IRAD souhaite pour sa part associer Cirad et INRAe dans le montage d’un nouveau projet européen axé sur les moyens de résilience et la sécurité alimentaire. Mention est également faite du projet AFRICAM/PREZODE (AFD) qui dans son approche une seule santé (des hommes, du bétail et des écosystèmes) renforcera l’interdisciplinarité et les coopérations -avec l'IRAD et d'autres partenaires camerounais impliqués.

Le directeur général de l’IRAD, qui venait de rencontrer, au ministère français de l’agriculture (MASA) une équipe de l’initiative   rappelle l’importance d’associer la recherche agricole à l’agro-entreprenariat (secteur privé, projets filières). Dans ce cadre, l’IRAD pourrait accueillir deux centres de formation professionnelle en agriculture.

En matière de formation, APT et IAM ont indiqué pouvoir accueillir et former de jeunes chercheurs de l’IRAD, notamment en Master 2) mais aussi des doctorants (Ecole doctorale ABIES d’APT et d’autres à solliciter). L’IRAD souhaite pouvoir inscrire, pour la rentrée prochaine dix candidats à mastère. Une convention avec l’IAM et d’autres écoles associables sera formulée.

Réunion IRAD Cirad INRAe IAM /

Un volant de 25 bourses de formation (4 mois) ayant été proposé par le MEAE au MINRESI, l’IRAD pourrait émarger sur cette offre pour 4 ou 5 bourses.

Enfin, il a été rappelé l’importance de former les techniciens de laboratoire et de terrain de l’IRAD, les former aux nouveaux outils de la recherche et à l’usage d’équipements scientifiques souvent sophistiqués. La formation professionnelle concerne aussi les chercheurs en place. Les projets à venir doivent pouvoir intégrer une partie de ces besoins de formation.