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75 % de nos maladies infectieuses sont d’origine animale. Les grippes humaines, par exemple, ont toutes d’abord été aviaires ou porcines. Ces maladies animales qui contaminent les êtres humains, on les appelle les « zoonoses ». Comment fonctionnent ces transmissions d’espèces à espèces ? Peut-on les éviter ? Et en cas d’émergence, comment ralentir la propagation, voire tuer l’épidémie dans l’œuf ?

Au Cambodge, le Cirad et l’Institut Pasteur du Cambodge sont partis à la recherche du virus Nipah chez des chauves-souris de l’espèce Pteropus liley, qu’on appelle « flying fox », ou « renard volant ». En faisant des prélèvements de sang, d’urine ou de salive, les scientifiques espèrent mieux comprendre la circulation du virus dans la faune sauvage. L’équipe s’est également penchée sur la création de réseaux de surveillance communautaire, afin de détecter le plus rapidement possible les émergences au sein de la population humaine.

Le virus Nipah est souvent très mortel pour l’être humain, avec un taux de létalité estimé entre 40 et 80 % en fonction des souches virales. Des émergences sont régulièrement signalées en Asie du Sud-Est. Début 2023, onze cas ont été signalés au Bangladesh, dont huit morts.

Intervenants : - Julien Cappelle, écologue de la santé au Cirad - Veasna Duong, chef de l’unité de virologie de l’Institut Pasteur du Cambodge

Production : Cirad, 2024 Licence CC BY-NC-SA

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Le Cirad et l’Agence française de développement seront présents au Salon international de l’agriculture de Paris, du 24 février au 3 mars 2024. Cette année, le stand des deux acteurs du développement des pays tropicaux et méditerranéens s’intéressera au thème « Sols et terres : la vie entre nos mains ».

Un documentaire de Mathieu Casino sur la conception de systèmes de culture rizicoles conduit dans le cadre du projet « AC-Riz Camargue » par le Cirad et le Centre français du riz entre 2020 et 2022.

Une première phase de R&D a permis de développer des systèmes céréaliers performants et plus résilients face au changement climatique pour les zones de haute Camargue. Elle a avancé rapidement, en interaction avec des agriculteurs, en mobilisant des travaux du Cirad sur l’agriculture de conservation rizicole en milieu tropical et des systèmes d’agriculture de conservation développés en France métropolitaine. En renforçant la biodiversité cultivée et des cycles continus de production-restitution de biomasse au sol, l’agriculture de conservation pose les bases d’une intensification écologique des systèmes de culture et de production plus à même de relever les nombreux défis auxquels est confrontée l’agriculture en Camargue.

En Afrique de l’Ouest, l’agriculture a toujours occupé une place primordiale. Aussi, en à peine quelques décennies, les filières agroalimentaires sont devenues le pilier fondamental de l’économie ouest-africaine. En effet, la transformation des produits agricoles est un formidable accélérateur de croissance. Créer des produits à valeur ajoutée permet non seulement d’exporter sur les marchés internationaux, mais également de créer de l’emploi, d’accroitre le revenu des agriculteurs, et de réduire les pertes agricoles. Aujourd’hui, de très nombreux entrepreneurs sont engagés dans la transformation de ces matières premières. Pourtant, toutes ces entreprises, notamment les PME, sont fortement freinées dans leur développement. L’accès à l’énergie, indispensable à la transformation des produits s'avère complexe et reste un défi majeur dans cette région du monde. Pour répondre aux besoins énergétiques de ces PME, le projet Biostar a vu le jour dans deux pays pilotes : le Sénégal et le Burkina Faso. Pour en savoir plus sur le projet BioStar :

Aujourd'hui en Afrique, la demande en produits laitiers est en hausse. Cependant, les laiteries ont des difficultés à s'approvisionner en lait local en termes de volume, de régularité et de qualité. Le projet Africa-Milk soutient la co-conception et la mise en œuvre d'innovations techniques, organisationnelles et institutionnelles pour augmenter et sécuriser l'approvisionnement local en lait au Sénégal, à Madagascar, au Burkina Faso et au Kenya. + d’informations : © Cirad/Imagéo, 2021

Les races locales mahoraises sont en déclin sur l’île. Cela s’explique notamment par la forte concurrence des races exotiques et croisées. Ces races locales présentent pourtant un fort intérêt pour les systèmes agroécologiques du territoire. Elles constituent aussi un réservoir génétique essentiel pour l’adaptation aux changements globaux émergeants. Le projet Races Animales, coordonné par le Cirad, vise à valoriser le patrimoine génétique de races locales mahoraises pour améliorer durablement les performances technico-économiques des élevages de l’île. Production : Cirad/Imagéo, 2023

Les surfaces agricoles de Mayotte sont représentées à plus de 90 % par des « jardin mahorais ». Ces systèmes complexes associent de nombreuses espèces cultivées et non cultivées, pérennes et annuelles, gérés sans apports d’intrants chimiques et de manière extensive. Dans ces jardin mahorais, les agriculteurs connaissent des pertes de récoltes dû à des ravageurs notamment sur leurs vergers. Le projet AgrumQuam apporte des réponses pour lutter contre les ravageurs dans les vergers (orangers, mandariniers). Le projet Jéjé Forêt caractérise le jardin mahorais afin de permettre son évaluation socio-économique et la structuration en une ou plusieurs filière(s) pour mieux répondre aux enjeux de souveraineté alimentaire et de préservation des espaces naturels. Ces projets visent à apporter des réponses dans des optiques d’intensification agroécologique des systèmes agricoles pour obtenir un modèle d’agriculture locale, reproductible et compétitif. © Cirad/Imagéo, 2023