Une agroforesterie innovante intégrant les populations, les arbres, les cultures et le bétail pour renforcer les moyens de subsistance ruraux et la résilience au changement climatique en Afrique - GALILEO

L'objectif global du projet GALILEO est de s'appuyer sur de véritables approches multi-acteurs (AAM) pour co-développer des innovations agroforestières spécifiques au contexte et centrées sur les personnes dans des systèmes agro-pastoraux, agroforestiers et agro-sylvo-pastoraux (SASP) représentatifs d'Afrique subsaharienne.
Mil à chandelles sous Faidherbia albida (hors feuilles en saison des pluies) © Olivier Roupsard, Cirad
Mil à chandelles sous Faidherbia albida (hors feuilles en saison des pluies) © Olivier Roupsard, Cirad

Mil à chandelles sous Faidherbia albida (hors feuilles en saison des pluies) © Olivier Roupsard, Cirad

Quelles approches agroécologiques pour concilier productivité agricole, sécurité alimentaire et préservation des écosystèmes en Afrique subsaharienne ?

La transition vers des systèmes alimentaires durables est cruciale pour garantir la sécurité alimentaire mondiale, atténuer le changement climatique et réduire l'impact environnemental de l'agriculture. En Afrique subsaharienne, où une grande partie de la population dépend de l'agroforesterie pour ses moyens de subsistance, la productivité agricole reste faible et le changement climatique aggrave l'insécurité alimentaire. Les phénomènes météorologiques extrêmes, les saisons sèches prolongées et la dégradation de l'environnement entraînent des migrations et une expansion vers des terres marginales, menaçant davantage les forêts et les écosystèmes. Des solutions de gestion agroforestière durable sont nécessaires de toute urgence pour soutenir la sécurité alimentaire, protéger les ressources naturelles et assurer la résilience à long terme.

Des living labs pour expérimenter et évaluer des innovations agroforestières

Le projet Galileo s’appuie sur huit living labs agroforestiersquatre plateformes d'innovation nationales et une régionale, mis en place dans quatre pays d’Afrique subsaharienne. Les living labs sont implantés dans les zones semi-arides du Sénégal et du Kenya et dans les zones normalement humides, mais sujettes à la sécheresse, du Ghana et du Cameroun.

Dans ces living labs, des scénarios ex ante d'adaptation sont co-construits avec les acteurs innovateurs. L’objectif est de mettre en œuvre, d’évaluer et comparer les performances dans des parcelles pilotes pendant toute la durée du projet. Les observations de terrain seront utilisées pour calibrer les modèles.

Trois étapes de mise en œuvre :

  • La première année du projet Galileo sera intégralement consacrée à des débats entre les laboratoires vivants (living labs) où des centaines d'acteurs sont concernés. L’enjeu sera alors de recueillir leurs souhaits et idées afin de pouvoir faire émerger des scénarios prometteurs ex ante.
  • Ensuite, le projet s’appuiera sur trois catégories d’acteurs identifiés : des acteurs innovants dès avant le projet, des acteurs en transition (volontaires pour modifier leur système durant le projet et des acteurs témoins (qui choisissent de conserver leur système d’origine). Les performances des scénarios seront comparées en cours de projet, à l’aide d’approches multi-critères et des scénarios ex-post seront co-construits, après affinage.
  • Les résultats des analyses des chercheurs seront par la suite communiqués et exploités mais également disponibles en accès libre suivant une stratégie d’ouverture, de transparence et de dissémination.

Mesurer l’impact des pratiques agroforestières durables à différentes échelles

Les résultats attendus de ce projet sont :

  • d’engager des communautés locales, nationales et régionales multi-acteurs pour co-créer et mettre en œuvre des solutions de gestion agroforestière durable pour des  systèmes agro-sylvo-pastoraux (SASP) résilients au changement climatique et à la sécheresse ;
  • de tester, démontrer et renforcer les capacités en matière de pratiques innovantes de gestion des SASP et évaluer les effets sur la génération et la diversification de revenus durables dans divers contextes à travers l'Afrique subsaharienne ;
  • d’évaluer le potentiel de la gestion des SASP en matière d'adaptation au changement climatique, d'atténuation et d'amélioration de la biodiversité et proposer des données ouvertes qualitatives et quantitatives ;
  • d’évaluer les SASP dans le cadre de divers scénarios de changement climatique et appliquer une évaluation multicritère et multi-échelle pour co-sélectionner les SASP ex post ;
  • de renforcer l'écosystème d'innovation agroforestière en Afrique subsaharienne et au-delà, en tirant parti de l'échange de connaissances, des dialogues politiques et de la coordination avec des réseaux clés pour la diffusion, l'exploitation et la reproduction.
Partenaires :  
- Q-Plan international, Grèce ;
- Institut de recherche pour le développement (IRD), France ; 
- Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE), France ;
- Università degli studi della basilicata, Italie ;
- Wageningen university, Pays-bas ;
- Kobenhavns universitet, Danemark ;
- Nitidae, France ;
- Max Havelaar France association, France ; 
- Terre verte, Burkina Faso ; 
- Institut sénégalais de recherches agricoles, Sénégal ;
- Centre de suivi écologique, Sénégal ; 
- Conseil national de concertation et de coopération des ruraux, Sénégal; 
- Jardins d'Afrique, Sénégal ; 
- University of Embu, Kenya ; 
- The international centre of insect physiology and ecology, Kenya ; 
- Farm Africa, Kenya ; 
- University of Ghana, Ghana ; 
- International institute of tropical agriculture; Ghana ;
- Nature conservation research centre, Ghana ; 
- Kuapa kokoo cooperative cocoa farmers and marketing union, Ghana ;
- Institut de recherche agricole pour le développement, Cameroun ;
- Association green development advocates, Cameroun ;
- Forschungsinstitut fur biologischen landbau stiftung, Suisse.